La mise en examen de Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain (PSG) et de beIN Sports, pour « complicité d’abus de pouvoir » dans l’affaire Lagardère a suscité une vive réaction du Qatar. Selon des sources gouvernementales qataries, cette situation est perçue comme un « harcèlement systématique » à l’encontre de M. Al-Khelaïfi, et le Qatar envisage sérieusement de cesser ses investissements en France, notamment dans le PSG et beIN Sports.
Cette menace intervient dans un contexte où le Qatar exprime son exaspération face aux accusations répétées visant ses ressortissants et ses investissements en France. Une source proche du gouvernement qatari a déclaré : « Les Qataris sont fatigués de toutes ces accusations. Fausse justice, chantage, critiques quotidiennes, blâmer l’incompétence totale des autres, tous les problèmes de la France sont de leur faute, chaque fois qu’ils essaient d’aider, c’est apparemment pour du ‘soft power’… c’est de l’abus pur et simple et tout le monde en a marre. »
Nasser Al-Khelaïfi a fermement nié toute implication dans l’affaire Lagardère, affirmant n’avoir eu aucune influence sur les décisions en question. Il a déclaré : « Je suis surpris d’être ici aujourd’hui. Je n’ai eu aucune influence dans cette affaire. Je me retrouve au milieu d’une affaire avec laquelle je n’ai aucune relation, tout cela sur la base d’une seule communication téléphonique relative à un problème avec le Qatar, une question que je devais transmettre, et mon rôle s’est limité à cela. »
Le retrait potentiel du Qatar de ses investissements dans le PSG et beIN Sports pourrait avoir des conséquences significatives sur le football français, tant sur le plan sportif qu’économique. Le PSG, sous la direction qatarie depuis 2011, est devenu une puissance dominante en Ligue 1, et beIN Sports joue un rôle crucial dans la diffusion des matchs du championnat.
Cette situation souligne les tensions croissantes entre le Qatar et la France, le premier estimant être injustement ciblé par des actions judiciaires et des critiques répétées.